🔴 Gaza meurt de faim, ne détournons pas le regard
Gaza est en ruines La population est piégée, affamée, bombardée par l’armée israélienne. Plus de 57 000 victimes, des pans entiers du territoire sont rasés, des infrastructures vitales détruites. Depuis mai 2025, un blocus total a provoqué la famine, utilisée comme arme de guerre. L’aide alimentaire assurée par des organisations humanitaires professionnelles a été interdite et remplacée par une pseudo fondation sous contrôle militaire israélien forçant les civils à risquer leur vie pour un peu de nourriture. Les distributions sont des guet-apens meurtriers où 600 Gazaouis ont déjà été tués en un mois. ➡️ Faire un don La CGT exige un cessez-le-feu immédiat et lance une opération de solidarité concrète. La CGT appelle aux dons financiers pour apporter de l’aide matérielle aux palestinien.ne.s Chaque euro collecté sera remis à l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée de répondre aux besoins essentiels des réfugié·es, qui les utilisera pour apporter une aide concrète immédiate aux palestinien.ne.s : aide humanitaire, soins de santé, éducation services sociaux. Ensemble, agissons. Mobilisons-nous. Chaque euro compte. 🫱🏾🫲🏽 Aidez-nous à faire connaitre cette action : partagez, relayez. Pourquoi passer par l’UNRWA ? L’internationale des gouvernements réactionnaires veut imposer le retour à la loi du plus fort partout dans le monde, sans aucune limite. Les institutions ou règles internationales sont contournées, voire attaquées, parce qu’elles représentent de maigres garde-fous contre l’inhumanité. L’UNRWA, qui intervient aussi dans les zones de guerre et représente donc un témoin des exactions commises, est directement ciblé. Plusieurs gouvernement dont celui des Etats-Unis d’Amérique, lui ont retiré leur financement, ce qui menace son existence. En choisissant de passer par l’UNRWA, la CGT s’assure de l’efficacité des actions menées, apporte une aide directe aux palestinien.ne.s, et contribue à contester la remise en cause de l’ONU.
Carte des luttes estivales
L’été des luttes Pour certain·es, c’est le temps des congés payés (gagnés depuis 1936 par les salarié·es avec la CGT !). Pour beaucoup, c’est celui du travail intensif, sous la canicule ou la précarité. Mais partout, dans les entreprises, les services, les lieux de travail, les syndicats CGT restent sur le pont. Carte générée par la CGT via carte.cgt.fr .iframe-container-carte-cgt{position: relative; overflow: hidden; width: 100%; padding-top: 56.25%; /* 16:9 Aspect Ratio (divide 9 by 16 = 0.5625) */} .iframe-container-carte-cgt iframe { position: absolute; top: 0; left: 0; bottom: 0; right: 0; width: 100%; height: 100%;} Qu’est ce que c’est ? Les syndicats engagent des mobilisations dans leur entreprise ou administration et en informent les Unions Départementales et les Fédérations CGT qui partagent l’information avec la Confédération CGT. La coordination des luttes et la permanence estivale s’occupent d’alimenter cette carte avec les informations recensées. Chaque point sur la carte peut être enrichi d’articles de presse et de publications provenant des réseaux sociaux. Comment ça marche ? La carte est alimentée quotidiennement, elle peut se filtrer par thème (budget, Hôpitaux, conditions de travail, salaires, emploi, lutte contre l’extrême droite…) via les calques ou par territoire et/ou champ professionnel via les filtres de menu. Les données et la carte peuvent s’afficher côte-à-côte pour une meilleure lecture des contenus. .iframe-container-carte-cgt{position: relative; overflow: hidden; width: 100%; padding-top: 56.25%; /* 16:9 Aspect Ratio (divide 9 by 16 = 0.5625) */} .iframe-container-carte-cgt iframe { position: absolute; top: 0; left: 0; bottom: 0; right: 0; width: 100%; height: 100%;} Pourquoi se syndiquer à la CGT ? ✊🏼 L’été, ce n’est pas le moment de baisser les bras : c’est le bon moment pour se syndiquer à la CGT, agir et se protéger ensemble. On s’organise avec la CGT ,
🚨 Année noire pour le monde du travail
Avec ses annonces, le Premier ministre vient d’ouvrir un chantier aussi brutal qu’idéologique. Ce n’est pas un plan d’économies, c’est une déclaration de guerre aux droits des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement responsable de la situation économique du pays ne se remet jamais en cause notamment sa politique de l’offre. Au lieu d’ouvrir les yeux sur les urgences sociales – salaires, conditions de travail, santé, éducation, climat – le gouvernement choisit de faire payer une nouvelle fois les travailleur·euses, notamment les privé·es d’emploi, et stigmatise les agent·es du service public. Au lieu de mettre à contribution ceux qui sont responsables du déficit, les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 73 Milliards de baisse d’impôts chaque année et touchent 211 milliards d’aides publiques, le gouvernement fait encore payer l’addition aux travailleuses et aux travailleurs, aux retraité·es et précaires. Au menu : une cure d’austérité sans précédent pour le monde du travail : Une « année blanche », c’est à dire le gel des pensions des retraité·es, des prestations sociales (aides au logement, allocation adulte handicapés, allocations familiales…), des budgets des services publics, des salaires des fonctionnaires et l’augmentation des impôts et de la CSG. Cela se traduira donc par un appauvrissement de chacune et de chacun de plusieurs centaines d’euros chaque année ; Après nous avoir volé 2 ans de vie, le gouvernement veut nous imposer 2 jours de travail gratuit avec le vol de 2 jours fériés, dont le 8 mai, jour de la victoire contre le nazisme ! Déremboursements des médicaments et des consultations, notamment pour les malades en affections de longue durée ; Suppression de 3000 postes de fonctionnaires et de nombreuses agences de l’État, et non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois. C’est moins de pompiers, d’infirmier·es, d’enseignant.e.s… Braderie du patrimoine de l’État et privatisations ; Un nouveau tour de vis, le plus violent de tous, pour les privé·es d’emploi dont les droits ont déjà été divisés par 2 depuis qu’Emmanuel Macron est Président de la République ; La volonté d’imposer une remise en cause tous azimuts des droits des salarié·es avec des mesures qui pourraient être prises par ordonnance dès l’automne Par contre, la nécessaire justice fiscale est encore une fois renvoyée aux calendes grecques. La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette fuite en avant austéritaire. Le premier ministre ose expliquer aux travailleuses et aux travailleurs qu’il faut travailler plus sans dire un mot sur les centaines de milliers de licenciements en cours et sur le naufrage de la politique de l’offre qui a coulé nos finances publiques sans réindustrialiser le pays. Ces annonces sont tout aussi injustes qu’inefficaces. Elles auront un impact récessif violent et ne feront qu’amplifier les difficultés économiques du pays. Elles vont plonger des milliers de familles dans la pauvreté qui atteint déjà un niveau record notamment chez les femmes et les jeunes. On ne soigne pas les finances publiques en saignant les droits sociaux et les services publics ! Ces annonces, faites-en plein cœur de l’été, alors que des millions des travailleurs et de travailleuses ne peuvent pas partir en vacances, sont en total décalage avec les attentes du monde du travail. Elles bradent notre avenir en tournant le dos aux investissements indispensables pour la transition écologique, la recherche et l’éducation, la santé, l’industrie. Le Premier ministre reconnaît lui-même qu’il n’est pas en situation d’imposer sa cure d’austérité et d’appauvrissement. Rien n’est joué ! L’heure est à préparer la mobilisation. La CGT mettra tout en œuvre pour empêcher ces violents reculs sociaux
Feux de forêts : des scénarios alarmants

700 hectares à Marseille, 2 000 près de Narbonne, 500 dans les Cévennes, plus de 400 dans l’Hérault… Le sud de la France est en proie aux flammes – et la saison ne fait que commencer. La question des feux de forêts se fait de plus en plus brûlante. Déjà en 2022, plus de 71 000 hectares étaient partis en fumée, provoquant l’évacuation de plus de 48 000 personnes – du jamais-vu en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Comme l’a expliqué le Giec, l’un des impacts majeurs du réchauffement climatique est la multiplication et l’amplification des feux de forêt. Par le CO2 qu’ils rejettent, ces derniers aggravent à leur tour le réchauffement climatique, et se met donc en place un cercle vicieux aux conséquences économiques et écologiques désastreuses. Pour les acteurs impliqués dans cette lutte, les vannes sont coupées ! Face à cette menace, les moyens des différents acteurs agissant contre les feux de forêts ont été considérablement réduits : l’Office national des forêts (ONF) a vu ses effectifs passer de 15 000 agent·es à 8 000 en moins de quarante ans ; Météo France, service public officiel de la météorologie et de la climatologie, dont la compétence est essentielle en matière de risque incendie et de réchauffement climatique, a perdu un tiers de ses effectifs (environ 1 200 postes) en quinze ans ; les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), en charge de la gestion des sapeurs-pompiers à l’échelle départementale, déplorent un manque significatif d’agent·es formé·es pour la spécialité « feux de forêts », le retrait depuis 2006 d’environ mille camions-citernes feux de forêts (CFF) et la tendance visible à une augmentation des délais d’intervention. Tract feux de forêts disponible en téléchargement ci-dessous Les propositions de la CGT : La CGT est porteuse de réponses concrètes, à la hauteur des problématiques qui ne manqueront pas de se développer dans les années à venir : Une meilleure prévention contre les feux de forêts : renforcer les effectifs des acteurs jouant un rôle dans la prévention et la prévision des feux de forêts (services de l’État, collectivités, ONF, Météo France…) ; redéfinir les politiques d’aménagement et d’urbanisation (distance entre habitations et forêts, plantation de feuillus en bordure de forêt, réévaluation des stratégies de coupe-feux) et mieux les faire respecter. Plus de moyens de lutte contre les incendies : renforcer les effectifs des SDIS dans toute la France ; faciliter la libération des sapeurs-pompiers volontaires par leurs employeurs, sans qu’elles et ils n’aient à poser de congé ; considérer les campagnes des pompiers professionnel·les comme du temps de travail, et non comme du temps pris pendant leurs congés ; renouveler, renforcer et moderniser les équipements et véhicules (CFF, Canadair…) des sapeurs-pompiers ; lancer la réflexion sur la conception et la production d’un avion bombardier d’eau en France. Une filière bois-forêt à la hauteur des enjeux environnementaux : doter la filière bois-forêt des moyens nécessaires au bon fonctionnement de ses quatre missions : préservation de l’espace naturel contre les incendie, exploitation des forêts et leur entretien, valorisation de la transformation et de l’utilisation du bois, préservation des paysages naturels et développement d’une haute qualité d’accueil du public, en sécurité. Une maîtrise publique des forêts et autres espaces naturels : Pour mettre en place une stratégie efficace contre les feux de forêt, mise à mal par l’éclatement des responsabilités et la privatisation de nombreuses missions, la CGT propose la création d’un pôle public de la forêt et des espaces naturels regroupant toutes les composantes étatiques concernées par cette thématique ainsi que l’ONF. Accéder au matériel de la campagne « feux de forêts » SYNTHÈSE Télécharger la synthèse – Format pdf – version web ici Télécharger la synthèse – Format pdf – version imprimable ici NOTE COMPLETE Télécharger la note complète – Format pdf – version web ici Télécharger la note complète – Format pdf – version imprimable ici TRACT Télécharger le tract couleur – Formats pdf – idml – indd ici Télécharger le tract fond blanc – Formats pdf – idml – indd ici S’abonner à la newsletter
Morts au travail : une aggravation alarmante 🔴

En 2023, 759 travailleur⋅ses ont perdu la vie à la suite d’un accident du travail Depuis 2020, ce chiffre ne cesse de grimper, révélant une situation catastrophique et une véritable crise de la sécurité au travail. Ces drames sont le résultat d’un choix politique : celui de sacrifier la santé et la sécurité des travailleur⋅ses sur l’autel de la rentabilité. La liberté d’entreprendre subordonne toute autre situation y compris la santé-sécurité au travail. Des chiffres accablants : 57 % des décès (432 cas) sont liés à des malaises, reflétant une intensification des rythmes de travail ce qui interroge le lien qui peut être fait avec l’intensification des rythmes de travail et le stress au travail. Les accidents liés à des causes externes atteignent 193 décès en 2023 contre 176 en 2022, tandis que le risque routier reste meurtrier avec 92 décès (12 % du total). 33 suicides sur le lieu de travail témoignent d’un désespoir face à des conditions de travail insupportables. Ces statistiques ne prennent pas en compte les accidents de trajet, les décès dus aux maladies professionnelles, les agent·es de la fonction publique et les auto-entrepreneur·euses mort·es en raison de leur travail. Le bilan est donc encore plus lourd, bien au-delà des 1200 morts. 6 salariés sur 10 pensent ne pas pouvoir tenir jusqu’à 64 ans Les résultats de la grande enquête Ifop menée pour la CGT sur les retraites confirment le soutien des Français·es aux propositions de la CGT. Elle révèle aussi que 54% des actifs, et en particulier les femmes (60%) et les ouvriers (66%), ne s’imaginent pas travailler jusqu’à 64 ans. Pire encore, 4 salarié·es sur 10 craignent d’être licencié·es avant 64 ans. Par ailleurs, 75% des salarié·es ayant un travail « très pénible » ne pensent pas pouvoir tenir jusqu’à 64 ans ! 🚨 Il est donc urgent d’abroger cette réforme des retraites qui vole 2 ans de vie. La CGT revendique pour une vraie sécurité au travail : Une politique pénale du travail sévère condamnant fermement les employeurs responsables d’accidents graves au travail. L’interdiction de plus d’un niveau de sous-traitance, la suppression du recours à la sous-traitance pour les activités à risques et le renforcement des responsabilités des donneurs d’ordre. La suppression des dérogations pour l’affectation des jeunes à des travaux dits « dangereux ». Le retour des CHSCT dans le secteur privé et la Fonction publique, outil de proximité et de prévention par excellence. Le doublement du nombre d’inspecteur⋅rices du travail, le renforcement des effectifs de contrôleur⋅ses des CARSAT. Une meilleure prévention des situations de travail pénible et le départ anticipé en retraite des salarié⋅es exposé⋅es Surveillance accrue de la réelle mise en œuvre des DUERP, seulement 50% des entreprises le mettent en place actuellement. Ces chiffres ne doivent pas rester de simples données statistiques Ce sont autant de vies perdues, de familles endeuillées, de collègues traumatisé⋅es. Derrière chaque mort, il y a une entreprise qui n’a pas rempli son devoir de protection, un État qui n’a pas imposé des règles de sécurité strictes, et un système qui tolère l’inacceptable. Télécharger le tract ⤵️ Ficher .pdf – Pour impression – TéléchargerFicher .pdf – Pour affichage numérique – Télécharger ,
🚴 Le Tour de France des luttes : première semaine

La CGT et le Tour de France Depuis 1947, sont invités à participer au tour, les titres de presse qui ont contribué à la Libération, dont “La Vie Ouvrière”, le journal de la CGT, et cette petite tradition perdure encore jusqu’à aujourd’hui. Cette année pour les 130 ans de la CGT, aux différentes étapes, on va faire un petit tour de France des luttes sociales. Vous raconter les histoires extraordinaires de femmes et d’hommes qui ont fait l’Histoire du pays et de ce syndicat, tout au long de ces 13O décennies. Lundi 7 juillet L’étape du jour relie Valenciennes à Dunkerque. L’occasion de vous raconter le combat pour sauver Valdunes, dernier fabricant de roues et essieux de trains en France, justement basé sur ces deux villes. Comme tant d’autres avant elle, cette boîte était promise à la fermeture. Mais ça c’était sans compter sur les salarié·es organisé·es avec la CGT. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par La CGT (@cgt_confederation) Dimanche 6 juillet Le peloton continue sa course et nous aussi. Pour cette étape qui passe par le bassin minier, on revient sur la grève patriotique des mineurs du Nord-pas-de-Calais contre les nazis en 1941 ⤵️ Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par La CGT (@cgt_confederation) Samedi 5 juillet C’est le grand départ du Tour de France à Lille ! Et c’est donc à Roubaix en 1931 que notre caravane des luttes fait son premier passage. Un secteur textile à l’arrêt complet, des barricades dans toute la ville, 70 jours de grève… retour sur cet épisode ⤵️ Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par La CGT (@cgt_confederation) ➡️ Accéder à la carte du Tour de France des luttes sociales ,
Où en est-on sur les retraites à la sortie du « conclave » ?

« Les organisations syndicales encore présentes ont signifié cesser de participer définitivement aux discussions » Le Premier ministre se félicite que les organisations participantes aient accepté de ne pas remettre en cause les conditions d’âge introduites dans la réforme de 2023, saluant un soi-disant « esprit de responsabilité » des partenaires sociaux, dans la perspective d’un retour à l’équilibre financier en 2030. Pour autant, les organisations syndicales encore présentes ont signifié cesser de participer définitivement aux discussions. Il identifie plusieurs « accords pour ainsi dire acquis » qui justifieraient un nouveau round de discussions de 15 jours à 3 semaines pour : Avancer l’âge d’annulation de la décote à 66 ans et demi, au lieu de 67 ans Améliorer les retraites des femmes ayant eu des enfants (en intégrant les trimestres pour enfants dans le calcul) Mieux prendre en compte la pénibilité du travail Toutes ces mesures ne s’appliqueraient qu’aux futurs départs, sans aucun effet pour les retraité·es actuels. Elles sont accompagnées de mesures de compensation financière, notamment pris sur la branche ATMP, et d’économies sur les dispositifs de cumul emploi-retraite. François Bayrou ouvre également la porte à une transformation de la gouvernance. Quant à la question de la revalorisation des pensions, elle sera abordée mi-juillet dans le cadre des débats sur les finances publiques. La majorité des dispositions nécessiterait une transposition législative, potentiellement dans le cadre du prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Un rapport de force déséquilibré au profit du patronat La délégation permanente a été convoquée sur la base implicite que, faute d’accord, la réforme de 2023 continuerait de s’appliquer. Le gouvernement a ainsi offert au patronat un cadre favorable pour dérouler une série de propositions régressives, sans jamais envisager un compromis remettant en cause la réforme. La CGT a quitté ces réunions lorsqu’il est apparu officiellement que l’abrogation des mesures d’âge n’était pas même au menu, écartée par François Bayrou en cours de route. ➡️ Aucune amélioration réelle n’est proposée. Le retour à l’âge légal de départ à 62 ans n’est même pas évoqué. De graves reculs sur le dispositif » carrières longues » sont même possibles. La fuite organisée d’un pré-rapport du Conseil d’orientation des retraites, quelques jours avant la séance de rédaction du projet d’accord, illustre les torpillages des macronistes. I / Annulation de la décote à 66 ans et demi Une concession légère sur le taux plein automatique. Actuellement, les personnes aux carrières hachées — souvent des femmes — doivent atteindre 67 ans pour voir la décote annulée en cas de carrière incomplète. Environ 70 000 départs annuels à cet âge (13 % des femmes, 8 % des hommes) 11 % des départs se font avec une décote Les plus pénalisé·es par cette décote seraient concerné·es Cette mesure permettrait de partir 6 mois plus tôt pour éviter une décote. Mais elle ne règle pas le problème de fond : le coefficient de proratisation continue de s’appliquer aux carrières incomplètes. II / Légère amélioration des retraites des femmes ayant eu des enfants Aujourd’hui, les trimestres de majoration pour maternité ne servent qu’à l’obtention du taux plein. Lorsqu’une femme atteint cette durée grâce à ses cotisations, ces trimestres deviennent « non-utiles ». La proposition : permettre aux femmes d’utiliser ces trimestres pour que leur pension soit calculée sur les 24 ou 23 meilleures années (au lieu de 25), selon le nombre d’enfants. ❗ Limites : Mesure applicable uniquement si 25 années pleines sont prises en compte Exclusion des femmes aux carrières hachées, courtes ou mixtes (public/privé) Pas de clarification sur les situations polypensionnées et surtout une revalorisation de seulement 1%, pour les femmes ayant eu des enfants (30% des femmes concernées) III / Carrières longues : un petit plus (intégration de 2 trimestres maternité dans le dispositif) et un énorme recul (durcissement pour les personnes ayant commencé à travailler entre 19 et 21 ans) Le dispositif « carrières longues » permet de partir avant l’âge officiel de 64 ans si on a commencé à travailler avant 21 ans. Les « carrières longues restent rallongées.Il repose sur les trimestres cotisés, avec certaines périodes assimilées (chômage, maladie, service national…). Mais les trimestres de majoration maternité en sont exclus, pénalisant les femmes. La proposition : retenir jusqu’à 2 trimestres maternité dans le calcul des carrières longues, favorisant un départ anticipé pour les mères.Cette mesure pourrait être transposée par décret, via une modification de l’article D.351-1-2 du Code de la Sécurité sociale. A l’inverse, les conditions pour accéder au dispositif « carrières longues » seraient durcies. Par exemple il faudrait 7 trimestres l’année des 19 ans au lieu de 5, pour partir à 62 ans.Chaque année, environ 50.000 femmes et hommes ayant commencé à travailler avant 21 ans sortiraient du dispositif… et seraient tenus d’attendre 64 ans pour partir en retraite, soit 4 ans de recul pour certains, en cumulant le report dû à la réforme 2023 et cette disposition. IV / Meilleure prise en compte de la pénibilité (coût estimé : 400 M€) François Bayrou évoque « deux points et demi d’accord » : Réintégration de 3 critères ergonomiques dans le Compte Professionnel de Prévention (port de charges lourdes, vibrations mécaniques, postures pénibles), ne figure pas le 4ème critère supprimé en 2017, l’exposition aux substances chimique Cartographie des métiers exposés, assortie d’une politique de prévention Mais un désaccord profond persiste sur la réparation : syndicats pour une reconnaissance collective, patronat pour un traitement individuel par avis d’un médecin. Autant dire que le patronat campe contre toute reconnaissance même timide de la pénibilité du travail. Particularités proposées : Points obtenus avec les critères ergonomiques utilisables en priorité pour la formation Acquisition : 3 points/an (contre 4 pour les autres critères) Mise en place d’un système à double compteur, peu lisible Estimation : 120 000 salarié·es supplémentaires/an pourraient acquérir des points, qui servent d’abord à se reconvertir 5 000 à 10 000 départs anticipés/an si les nouveaux critères ouvraient ce droit … mais le projet de texte prévoit que les employeurs pourraient opter pour ne pas l’appliquer, notamment par accord de
🚴 La CGT et le Tour de France : une histoire qui remonte !

Est-ce que vous savez que la CGT fait… le Tour de France ? Oui oui le Tour de France avec les vélos et tout. En fait plus exactement depuis 1947, sont invités à y participer les titres de presse qui ont contribué à la Libération. Dont “La Vie Ouvrière”, le journal de la CGT, et cette petite tradition perdure encore jusqu’à aujourd’hui. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par La CGT (@cgt_confederation) Cette année c’est un peu particulier parce que la « cégète » célèbre ses 130 ans. Oui 130 ans. Alors pour fêter ça, aux différentes étapes, on va faire un petit tour de France des luttes sociales. Vous raconter les histoires extraordinaires de femmes et d’hommes qui ont fait l’Histoire du pays et de ce syndicat, tout au long de ces 13 décennies. ➡️ Accéder à la carte du Tour de France des luttes sociales à partir de lundi Suivre le Tour de France des luttes sociales ⏳ RDV samedi 5 juillet à 12h pour le premier épisode à suivre sur Instagram / Facebook / TikTok / X , Depuis 1947 ce rendez-vous est devenu incontournable pour la Confédération. L’occasion d’aller à la rencontre de ceux pour qui le Tour est une fête. Une fête qui passe devant chez eux et qui coïncide avec les congés payés. Un public qui n’imagine pas le mois de juillet sans le Tour de France. C’est dans ce contexte que depuis toutes ces décennies, la CGT et son journal Vie Ouvrière sont toujours invités sur le Tour. Parallèlement à notre présence dans la caravane de nombreuses UD, UL ou régions traversées par l’épreuve saisissent cette formidable caisse de résonance qu’est le Tour pour sensibiliser le public, s’exprimer largement sur les problématiques sociales et économiques locales ou nationales et pour mettre en avant les nombreuses propositions de la CGT. C’est aussi un temps pour rencontrer les saisonniers·ères et les intermittent·e·s du spectacle, qui interviennent durant ces semaines sur le tour.Un temps pour les informer sur leurs droits alors que leurs conditions de travail se sont dégradées ces dernières années. ,
☀️ Profitons de nos congés payés !

Les vacances ne sont pas un luxe, elles sont un droit Une conquête sociale arrachée de haute lutte par le mouvement ouvrier, notamment avec les congés payés de 1936 : quinze jours dont douze ouvrables (loi du 20 juin 1936). Pourtant, même si nous pouvons tou·tes en bénéficier, ce droit fondamental est aujourd’hui bafoué, vidé de sa substance, réservé à une minorité de salarié·es. En effet, une partie de la population écourte la durée de ses vacances, et plus de 40 % de la population est privée du droit de partir en vacances ! La lutte pour la réduction du temps de travail continue et des conquis sont obtenus : dix-huit jours ouvrables (1956) ; quatrième semaine de congés payés (1968) ; cinquième semaine (1982). , Pourquoi ce recul du droit au départ en vacances ? des salaires trop bas: comment partir en vacances quand le mois se termine souvent le 15 ? un pouvoir d’achat laminé par l’inflation, les hausses de l’énergie, de l’alimentation, des loyers ; un coût trop élevé du transport qui se rajoute à toutes les autres dépenses ; un tourisme marchand capitalistique, standardisé. Résultat : Des millions de personnes sont exclues des vacances chaque année en France, en premier lieu les travailleur·ses précaires, les familles monoparentales, les jeunes des quartiers populaires, les retraité·es modestes… , Le tourisme social : une autre idée des vacances À l’heure où le tourisme marchand n’existait pas, le tourisme social permettait à des millions de travailleur·ses de bénéficier des premiers congés payés ! Le tourisme social, solidaire, c’est le droit aux vacances pour tou·tes – pas seulement pour les plus riches. C’est un projet de société, un outil d’émancipation, de mixité sociale, de respiration collective.Il doit combattre toute forme d’exclusion et être laïque. Il doit aussi offrir un mieux-disant dans sa gestion sociale, notamment en assurant un haut niveau de formation des personnels. Le tourisme social, ce sont : les centres de vacances pour enfants (colonies/séjours, classes découvertes) ; les villages vacances accessibles via les CSE (comités sociaux et économiques) ; les associations, coopératives, mutuelles qui défendent une autre idée des vacances: conviviales, reposantes, éducatives, respectueuses de l’environnement. Mais ce secteur est malmené, délaissé par les pouvoirs publics, fragilisé par les logiques de rentabilité et les appétits du secteur marchand, de ses actionnaires qui rêvent de s’approprier ce secteur économique leur échappant. Pourtant, porteur de valeurs fortes (solidarité, égalité, justice sociale, non lucratif, veillant à l’intérêt de ses salarié·es), le tourisme social devrait avoir un bel avenir. , Reprenons nos vacances en main ! Si nous voulons disposer d’un outil puissant et efficace, nous devons promouvoir l’adhésion des CSE, des associations, des SCI de copropriétaires, et des exploitant·es des centres à l’Ancav-SC, outil de coordination de la CGT. Se réapproprier nos vacances, c’est refuser qu’elles deviennent un produit de luxe réservé à une élite. C’est revendiquer le droit au repos, à la découverte, à la vie familiale, à la liberté ! Les vacances sont un besoin vital, un temps pour souffler, pour vivre autrement, loin des cadences, de la pression, du quotidien oppressant. Pour un tourisme populaire, solidaire, accessible et humain : engageons-nous pour le droit aux vacances pour toutes et tous ! , La CGT revendique : Le renforcement du tourisme social par un financement public ambitieux ; L’accès de tou·tes les salarié·es à des CSE, associations et CSA doté·es de moyens pour leur permettre d’accéder à des séjours de qualité ; Une revalorisation des salaires et des pensions pour permettre à tou·tes de partir ; La défense des structures de tourisme social menacées de fermeture ; L’inscription du droit au départ en vacances effectif dans les politiques sociales ; Les 32 heures par semaine payées 35 : la réduction du temps de travail, c’est du temps libre supplémentaire ! , Télécharger le tract Version pour affichage numérique (RVB) – Télécharger Version pour impression (CMJN) – Télécharger Version pour impression avec traits de coupe – Télécharger ,
Tract : un été pour se renforcer, une rentrée pour se mobiliser

Eté 2025… ☀️ L’été est là Pour certain·es, c’est le temps des congés payés (gagnés depuis 1936 par les salarié·es avec la CGT !). Pour beaucoup, c’est celui du travail intensif, sous la canicule ou la précarité. Mais partout, dans les entreprises, les services, les lieux de travail, les syndicats CGT restent sur le pont. 🌡️ Fortes chaleurs : les règles ont changé Même si le droit est encore insuffisant, l’entreprise doit adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles aux heures les plus chaudes, ajuster les périodes de repos, aménager les postes de travail pour amortir les effets du soleil et l’accumulation de chaleur. La CGT vous informe sur vos droits sur cgt.fr/canicule 💶 Les salaires, préoccupation première Le salaire net, c’est pour le mois, le salaire brut, ça donne des droits tout au long de la vie. Alors, on s’organise avec la CGT pour gagner des augmentations de salaire. Le kit de mobilisation est sur cgt.fr/salaires. 💪 L’été, on ne lâche rien 🏕 Saisonnier·es, intérimaires, CDD… l’été est aussi un temps de précarité. La CGT est présente sur les lieux de travail, de vacances, de passage pour vous informer. Retrouvez les guides de vos droits sur cgt.fr/saisonniers et cgt.fr/interim. 🚲 Et aussi : la CGT sur chaque étape du Tour de France [des luttes et de l’emploi] à suivre sur carte.cgt.fr et cgt.fr/actu 😡 Retraites : 64 ans c’est toujours non ! Les député·es ont enfin pu se prononcer par une motion le 5 juin pour l’abrogation de la retraite à 64 ans de Macron. Comme la CGT l’avait anticipé, rien n’a été obtenu au « conclave » : pas d’accord et de nombreux reculs comme la désindexation des pensions et l’allongement des annuités pour les carrières longues (voir cgt.fr/retraites2025). Nous avons été des millions dans la rue et en grève contre le vol de deux années de vie imposé en force par 49.3 en 2023. Aujourd’hui, comme le souhaite près de 70 % de la population, la CGT veut gagner l’abrogation de cette réforme injuste et le retour aux 60 ans. Rentrée 2025 : Les combats qui nous attendent 🛑 Empêcher les politiques d’austérité L’inflation continue de ronger les salaires, les services publics sont à genoux, les entreprises annoncent des vagues de suppressions d’emplois… et maintenant on veut nous voler le 1er mai férié ! Le gouvernement prépare un budget 2026 qui nous enfoncerait dans l’austérité avec encore des économies sur notre dos, sur les services publics comme sur la Sécurité sociale. Ce sont toujours les mêmes qui payent, comme, par exemple, avec la TVA « sociale », une arnaque ! Et pendant ce temps, l’extrême droite prospère sur le désespoir. Amie des grands patrons et des actionnaires : à l’Assemblée elle vote contre l’augmentation du Smic et contre l’indexation des salaires sur l’inflation. 💥 Continuer à lutter contre les suppressions d’emploi 🔥 Dans l’industrie, dans le commerce, dans l’agroalimentaire, dans les collectivités, dans la culture… des milliers d’emplois sont supprimés ou menacés. Chez Arcelor, des centaines de postes sont menacés malgré l’existence des solutions de relocalisation industrielle. Dans des dizaines d’entreprises, les salarié·es apprennent leur sort par mail ou par la presse. 🔎 La CGT a produit une carte pour montrer l’ampleur destructions d’emplois et les combattre. À voir sur carte.cgt.fr. La gagne ! La mobilisation, ça marche : à l’Ephad de Nemours (77) et au CHU de Montpellier, la mobilisation a débouché sur la création de postes pour stopper la dégradation des conditions de travail et de soins. À Angoulême, les agent·es de collecte ont obtenu la revalorisation de leurs salaires. À la Chapelle Darblay (76), les papetier·es ont arraché la relance du site de recyclage après des années de lutte. Aux Fonderies de Bretagne, les emplois et l’outil industriel ont été sauvés. Dans le public, la mobilisation a empêché la mise en place des 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie. Dans le privé, grâce à la CGT, on conserve ses jours de congés payés lors des arrêts maladie. , On s’organise ! 📢 L’été, ce n’est pas le moment de baisser les bras : c’est le bon moment pour se syndiquer à la CGT, agir et se protéger ensemble : cgt.fr/rejoindre Rejoindre la CGT , Égalité femmes / hommes : même boulot, même prix ! Pour l’égalité salariale et la revalorisation des métiers à prédominance féminine, la CGT revendique des actes concrets. Il faut d’abord garantir la transparence des rémun-érations, pour savoir qui est payé combien et mettre au jour les écarts entre femmes et hommes à poste égal. Il faut ensuite imposer l’application du principe “à travail de valeur égale, salaire égal”. Une directive européenne sur la transparence salariale donne potentiellement de nouveaux leviers en ce sens. La CGT se mobilise pour qu’elle soit appliquée au plus vite en France et de manière ambitieuse. , ON S’ORGANISE ! S’organiser avec un syndicat et se mobiliser change la donne pour gagner des avancées concrètes au travail. S’informer c’est déjà s’organiser : partageons ce tract, discutons avec les collègues et proposons-leur de se syndiquer. L’actu sociale de l’été est à suivre sur cgt.fr et sur les réseaux sociaux. , Format .docx (word) – télécharger (vous devez installer la police Barlow) Format .pdf – télécharger ,
🔥 Canicule : la CGT exige une vraie protection des salarié·es face aux fortes chaleurs

🌡️ Vagues de chaleur : une réalité désormais structurelle Alors que le dérèglement climatique s’amplifie, les épisodes caniculaires se répètent, s’intensifient et s’étendent sur une durée de plus en plus longue, de mai à octobre. Et pourtant, les interventions politiques et réglementaires restent largement insuffisantes. Début 2025, la DGT (Direction générale du travail) publiait son bilan de la canicule 2024, basé sur 1 717 interventions de l’inspection du travail. Le constat est sans appel : Conditions de travail très dégradées, même sans alerte météo, 11 accidents graves liés à la chaleur, dont 7 mortels. Ne serait-ce qu’hier, lundi 30 juin, un jeune homme de 35 ans est décédé sur un chantier après un malaise. 🌡️ Quelles sont les règles au travail en cas de fortes chaleurs ? Pour réduire les risques liés à la chaleur, l’employeur doit notamment : mettre en place des procédés de travail réduisant ou supprimant l’exposition à la chaleur (dispositifs filtrant ou occultant, ventilateurs, brumisateurs…) ; aménager les lieux et postes de travail ; adapter les horaires de travail afin de limiter la durée et l’intensité de l’exposition et de prévoir des périodes de repos ; augmenter l’eau potable fraîche mise à disposition des travailleurs (en cas d’absence d’eau courante, il faut prévoir au moins 3L d’eau par salarié·e par jour) ; fournir des équipements de protection individuelle permettant de limiter ou de compenser les effets des fortes températures ou de se protéger des effets des rayonnements solaires ; mettre en place un protocole de secours pour les salarié·es qui travaillent seul·es. Canicule : « Les fortes chaleurs et l’absence d’adaptation sont responsables chaque année de dizaines de morts » au travail, dénonce la CGThttps://t.co/eD122VKNrC — franceinfo (@franceinfo) June 17, 2025 ⚠️ Un décret gouvernemental inefficace et sans portée réelle Derrière les opérations de communication du gouvernement, le décret n°2025-482 du 25 mai 2025 impose ces quelques mesures aux employeurs, mais sans répondre aux urgences : ❌ Aucune température maximale de travail définie, ❌ Aucun renforcement du droit de retrait, ❌ Aucune interdiction explicite de faire travailler dans des locaux à 40°C l’été ou 12°C l’hiver. Le gouvernement élargit la notion de “température convenable”, mais sans la définir. Il crée un nouveau chapitre sur les fortes chaleurs, mais ne l’active qu’en cas d’alerte jaune ou orange de Météo France, ignorant que les accidents surviennent aussi en vigilance verte, notamment en fonction de la chaleur dans les bâtiments où l’on travaille (bureaux, ateliers, usines, etc) L’INRS juge dangereux un travail physique au-delà de 28°C et sédentaire au-delà de 30°C Ces mesures doivent être renforcées pour les salariés vulnérables du fait de leur âge ou de leur état de santé. À noter que si le décret ne définit pas ce qu’il nomme une « température adaptée compte tenu de l’activité des travailleurs et de l’environnement dans lequel ils évoluent », il existe des recommandations officielles en la matière. L’Organisation Mondiale de la Santé vient en effet la fixer entre 16 et 24°C et l’Institut National des Risques professionnels (INRS) juge dangereux un travail physique au-delà de 28°C et sédentaire au-delà de 30°C. 🧱 Des mesures au bon vouloir de l’employeur Le décret ne prévoit d’action qu’à condition que l’employeur reconnaisse lui-même l’existence d’un risque. Tant que ça n’est pas le cas, rien ne s’impose. La prévention, pourtant élémentaire (eau fraîche, pause, aménagement horaire), n’est toujours pas systématisée. 🏗️ Dans le BTP, un premier pas… insuffisant En 2024, les mesures de chômage intempéries ont été élargies aux fortes chaleurs dans le BTP. Une avancée… mais qui entraîne une perte de revenu contrairement au droit de retrait, qui impose le maintien du salaire. Et dans bien des TPE ou entreprises sans représentants du personnel, ce droit reste méconnu ou non exercé. La CGT rappelle que le droit de retrait (Code du travail L.4132-1) permet de se mettre à l’abri : se mettre à l’ombre, aller boire, rentrer au dépôt… tout en restant à disposition de l’employeur. 🧰 Ce que peuvent faire les salarié·es dès maintenant : 📝 Faire un écrit décrivant les effets de la chaleur et le transmettre à l’employeur et à l’inspection du travail ; 👩⚕️ Demander une visite au médecin du travail, qui peut formuler des préconisations officielles. ❌ L’inspection du travail toujours sans pouvoirs renforcés Malgré les alertes des DREETS, le gouvernement refuse de doter les inspecteurs de leviers efficaces : Aucun droit d’arrêt immédiat des travaux, Une simple mise en demeure avant verbalisation, avec 8 jours de délai pour l’employeur, En cas de recours, tout est suspendu. Et l’absence de réponse de la DREETS vaut annulation implicite. ✅ Les revendications concrètes de la CGT Pour garantir une réelle protection, la CGT exige : 📉 Une réduction des rythmes de travail en cas de forte chaleur ; ⏸️ Une augmentation des temps de pause rémunérés dès 25°C ; 🛑 L’extension du chômage intempéries pour chaleur à tous les secteurs ; 🛡️ Le maintien et renforcement du droit de retrait, sans sanction possible sans l’avis de l’inspection du travail ; 🕵️ Des enquêtes systématiques après les malaises ou accidents liés à la chaleur ; 📋 Un rappel obligatoire par le ministère du travail sur le rôle du CSE / CSSCT après un accident grave. Le renforcement des moyens de la médecine du travail et de l’inspection du travail, particulièrement en matière d’effectifs. 🧱 Une sous-déclaration chronique des accidents du travail La CGT alerte sur les pressions économiques dans le BTP, la sous-traitance et bien d’autres secteurs, qui freinent la reconnaissance des accidents du travail et rendent invisibles des risques pourtant bien réels. Selon la DGT, seulement un tiers des CSE ont mené une enquête après un accident grave : ce chiffre est inacceptable. 👷♀️ Travailler plus vieux… sous 40°C ? La réforme des retraites vient aggraver la situation : travailler au-delà de 60 ans dans des conditions de plus en plus éprouvantes devient une perspective insoutenable pour de nombreux salarié·es. 📢 La bataille doit continuer Le gouvernement ne peut pas continuer à ignorer la réalité du
Rapport CNCDH sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie
1 / La lutte contre les idées d’extrême droite, une priorité pour la CGT Après les événements tragiques survenus en 2023 en Israël puis dans la bande de Gaza, et en Palestine, les actes ou propos antisémites ont explosé en France et particulièrement sur le lieu de travail – il y en a 3 fois plus que sur l’ensemble de l’année 2022. Les actes islamophobes sont eux aussi en augmentation. Quelques jours avant ces événements, la CGT tenait un colloque le 5 octobre 2023, pour dénoncer la montée des idées d’extrême droite dans notre pays et plus généralement en Europe. Cette initiative a mis également en lumière la banalisation des discours haineux, racistes et antisémites, qui menace la paix et la cohésion sociale du pays. Cette lutte syndicale contre l’extrême droite passe à la CGT par la mise en place de modules de formations spécifiques et un temps de sensibilisation au sein de toutes nos formations dispensées à notre corps militant sur tout le territoire, mais aussi de colloques tel que celui du 5 octobre 2023, ainsi que notre participation au travail engagé dans la Confédération européenne des syndicats (CES) sur cette question. En effet, dans le cadre de la CES, les syndicats combattent l’extrême droite. Leur réponse est basée sur la solidarité et la mobilisation pour des emplois de qualité, un salaire équitable, un logement décent et une sécurité économique et sociale, pour le respect de tous les groupes de travailleuses et travailleurs, peu importe qui ils, elles sont, d’où ils, elles viennent ou qui ils, elles aiment. La CGT participe à ces travaux, notamment à la CES, pour dans un premier temps : la création d’un observatoire de l’extrême droite . la mise en place d’un centre d’action en faveur des travailleur·ses. Les démonstrations de force des groupes violents d’extrême droite se multiplient et la menace de l’extrême droite est bien réelle. Le mouvement syndical a donc un rôle majeur à jouer ! La CGT recommande : de condamner systématiquement les actes racistes, xénophobes, antisémites ou islamophobes lorsqu’ils se produisent dans les territoires, les entreprises et administrations par des communiqués de presse, des conférences, etc. d’organiser des débats publics, meetings en intersyndicale pour dénoncer la montée du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme et rappeler nos exigences de progrès social, en lien avec nos batailles (salaires, emploi, justice, etc.) ; d’aider le monde du travail à s’emparer des questions européennes, pour ne pas voir l’Europe aux mains de l’extrême droite. Notre combat contre le dumping social et un salaire juste socialement participe également à la clarté et dévoile les politiques d’austérité que prône l’extrême droite ; de ne pas décorréler la question de la montée des idées d’extrême droite à celle de la lutte contre la précarité, alors que le contexte de paupérisation organisée par les gouvernements successifs ne cesse de se dégrader. Cela passe par notre ambition de démontrer l’imposture sociale de l’extrême droite, qui est une priorité pour nos syndicats. Notre engagement dans la période des élections législatives de 2024, pour faire valoir le sursaut populaire, reste un combat quotidien. À ce contexte national particulièrement préoccupant pour les libertés publiques s’ajoute celui de l’immigration et de la répression législative tendant à précariser et à ségréguer toujours plus les personnes de nationalité étrangère. Dans un contexte où l’extrême droite, à travers le monde, s’empare du pouvoir – y compris en Europe – il est nécessaire de rester vigilant. Les choix politiques opérés en France reposent sur un rapport de pouvoir renforçant les inégalités sociales et nourrissant l’ensemble des discriminations, à l’image de la loi Immigration ou celle sur le logement dite Kasbarian. 2 / Des politiques publiques éléments de la montée du racisme [ Focus ] Le recensement ne doit pas contribuer à une classification ethnique Dans une tribune publiée le 27 mars 2024 dans le journal Libération, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et Patrick Baudoin, président de la Ligue des Droits de l’Homme, ont alerté sur les dangers induits par l’ajout du pays de naissance des parents quand ils sont nés à l’étranger dans le recensement et jugeaient cet ajout « inutile et dangereux » dans une société déjà envahie par les préjugés. « Le comptage des origines étrangères de la population à des échelons territoriaux fins n’aurait pour premier usage que de per- mettre d’en cibler les populations, de chercher à attiser les peurs, à manipuler l’opinion à l’occasion de “faits divers” qui se prêteraient aux discours de rejet et d’exclusion. » [ Focus ] Les politiques sociales ne doivent pas servir de levier à la mise en place de politiques discriminantes Alors que 5,1 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit 8,1 % de la population1, les mesures contre ce que l’État désigne comme « la fraude aux prestations sociales » n’ont cessé de se multiplier, ciblant toujours les personnes les plus précaires. À ce titre, la CGT dénonce notamment, aux côtés de plusieurs organisations et associations, le recours croissant par la Caisse nationale des affaires familiales (Cnaf) à des traitements de données algorithmiques sous prétexte de lutte contre la fraude. Si l’objectif annoncé est de détecter les abus et les trop-perçus, cette méthode aboutit trop souvent à une discrimination systématique envers les personnes les plus vulnérables, en particulier celles en situation de précarité économique. Comme le décrit le Gisti : « Les personnes étrangères figurent au premier rang des personnes “suspectes” car elles sont surreprésentées parmi les publics précaires directement ciblés par ces critères » et « les règles d’attribution des prestations sociales [étant] particulièrement complexes pour le public étranger dont la situation est souvent plus difficile à appréhender »2, le contrôle des erreurs déclaratives involontaires mène dans bon nombre de situations à être suspecté·e, contrôlé·e voire privé·e de prestations. De plus, s’agissant du même organisme, les pratiques en dehors de tout cadre légal sont développées à l’image de la mise en place d’une convention entre le parquet et la CAF de l’Isère3, afin de «
🚨 Ne les laissons pas nous voler le 1er mai
La « proposition de loi Carrefour/Interflora » est une attaque en règle du 1er mai Aussi appelée “Permettre aux salarié·es de certains secteurs de travailler le 1er mai“ la proposition de loi faite par des sénateurs et largement appuyée par le gouvernement comme par l’extrême droite, qui ne perdent jamais une occasion de réduire les droits des travailleurs•ses, permettrait de contraindre les salarié·es de nombreuses entreprises, services et commerces à travailler. Des millions de travailleurs·ses potentiellement concerné·es Les alertes syndicales, portées aussi lors des auditions parlementaires, ont participé à modifier le projet de loi qui s’alignait, beaucoup trop largement, avec la dérogation établie pour le travail du dimanche. Attention, arnaque : non seulement cette première version montre leur volonté de faire travailler les salarié·es le 1er mai férié, mais la proposition de loi actuelle constitue une première brèche et remet en cause la précieuse exceptionnalité du 1er mai. Or une fois qu’un principe est remis en cause, la dérogation s’étend progressivement à tous les salarié·es. Ainsi, si cette proposition de loi est votée, elle remettra non seulement en cause le droit au repos des salarié·es, mais ouvrira aussi de fait la concurrence aux petits commerces et commerces indépendants, avec la possibilité d’ouverture de grandes enseignes comme Carrefour et Interflora. Le 1er mai, journée internationale de lutte pour les travailleurs·ses gagnée par la lutte et les drames Cette journée qui existe depuis plus de 100 ans est née de manifestations mortelles, d’abord à Chicago en 1886 où les syndicats ouvriers états-uniens revendiquent la journée de huit heures puis en France avec la fusillade sanglante de travailleurs à Fourmies (Nord) le 1er mai 1891. Le 1er mai devient une journée chômée en avril 1919, transformée sous le régime de Vichy en « fête du travail ». À la suite du Conseil National de la Résistance, elle est réintroduite à partir de 1946 avant d’être instituée définitivement comme jour férié, chômé et payé. Remettre en cause le principe de cette journée, c’est remettre en cause 100 ans d’histoire de lutte sociale, et de reconnaissance de droit au repos. Cette journée est fériée dans 24 sur 27 pays de l’Union Européenne, et dans la plupart des pays du monde. La CGT ne laissera pas faire cette attaque sans précédent contre la seule journée chômée et rémunérée de l’année. Les salarié·es actuellement concerné·es, et obligé·es de travailler le 1er Mai, ont une majoration et comprennent bien que c’est parce que c’est si exceptionnel de travailler le 1er mai qu’il y a cette majoration. Par définition, la majoration finira par sauter si le travail le 1er mai se généralise. Le volontariat prétexté par le Gouvernement n’est qu’un leurre Nous le savons, le volontariat réel n’existe pas dans le lien de subordination qu’est le contrat de travail. Les employeurs obligent ainsi les salarié·es à travailler le dimanche sous peine de licenciement, ou de non-recrutement pour les nouveaux salarié·es. Il en sera de même avec le 1er mai. Ce qu’ils veulent supprimer, c’est le repos rémunéré du 1er mai : un jour de congé volé ! Non au hold-up, protégeons le 1er mai Alors que la discussion en séance publique s’ouvre au Sénat à partir de jeudi 3 juillet, la CGT appelle les sénatrices et sénateurs à s’opposer à cette proposition de loi et à enfin entériner le 1er mai comme jour férié et chômé par tous·tes les travailleurs•ses.
☀️ Le droit du travail n’a pas de saison ! On discute du travail saisonnier [Le Local #20]
La CGT est aux côtés de tou·tes les salarié·es, quels que soient leur statut et leur situation. On discute de ce sujet avec Ahmad dans la dernière émission du local de la saison. 🔙 Rediffusion sur Youtube de l’émission du 23 juin 2025 Remote video URL Cette émission est également disponible en podcast 🎧 Retrouvez le guide des droits des travailleur·euses saisonnier·ères ici.
🏳️🌈 Kit de communication – Mois des Fiertés 2025

Agir pour l’égalité des droits : un engagement de la CGT Discriminations, violences, invisibilisation : au travail aussi, les personnes LGBTQIA+ subissent des injustices. Depuis près de 30 ans, la CGT s’organise pour faire reculer les discriminations et conquérir l’égalité des droits au travail pour les personnes LGBTQIA+. Car si des avancées législatives ont été obtenues, la réalité du monde du travail reste souvent marquée par des inégalités, des violences, du silence ou de l’invisibilisation. La CGT revendique une société et un monde du travail inclusifs, où chacune et chacun puisse vivre et travailler librement, sans crainte ni discrimination. Affiche CGT pour le Mois des Fiertés Affiche A3 pour impression – télécharger Affiche A3 pour impression – fonds perdus – télécharger Affiche A3 pour affichage numérique – télécharger visuel réseaux sociaux – télécharger Guide syndical « Lutter contre les discriminations LGBTQIA+ au travail » Télécharger le guide Badge Télécharger le badge Autocollant Télécharger l’autocollant → Tract intersyndical pour la Marche des Fiertés à télécharger ici
Tract intersyndical : marche des Fiertés 2025
Du 17 mai au 11 octobre 2025, les Marches des fiertés ont lieu partout en France De Paris à Toulouse, en passant par Caen, Nantes, Lyon ou Marseille, elles donnent à voir une société plus juste, plus inclusive, plus humaine. Fidèles à leurs engagements, nos organisations porteront haut leurs valeurs de justice, d’égalité et d’inclusion, aux côtés de toutes celles et ceux qui refusent les discriminations et les injustices. Dans ce contexte réactionnaire y compris au niveau régional avec la dernière prise de position de Valérie Pécresse à l’encontre de l’inter LGBT, cette marche n’est pas qu’un défilé festif mais bien l’expression de nos revendications. C’est montrer que chacun.e.s a sa place, quels que soient son orientation sexuelle, son identité de genre. C’est affirmer que le respect et le droit à la différence ne s’arrêtent pas à la porte de l’entreprise et que par conséquent les employeurs doivent garantir l’égalité professionnelle et surtout lutter activement contre les LGBTQIA+phobies. Rappelle toi que tout conquête a nécessité la mobilisation du plus grand nombre. En 2025, On ne marche pas seul, on marche ensemble. Fièrement. Pour que l’égalité ne soit plus un combat, mais une réalité. Le 28 juin nous, organisations syndicales, appelons les travailleuses et travailleurs à rejoindre la marche des fiertés parisiennes : 14h à Palais Royal en direction de la Place de la Nation Au travail comme ailleurs, luttons contre les LGBTQIA+phobies ! Selon le dernier rapport de SOS Homophobie, les LGBTQIA+phobies au travail augmentent. Plus largement, dans toute la société, les droits des personnes LGBTQIA+ ne sont toujours pas pleinement appliqués et sont toujours plus menacés. Au niveau international, des prides sont interdites et les actes violents sont attisés par des personnes à la tête de gouvernements. Nous le réaffirmons ici, la lutte contre les LGBTQIA+phobies est un combat syndical ! La lutte contre les LGBTQIA+phobies, un enjeu au travail En 2024, selon le baromètre L’Autre Cercle – IFOP, 28% des personnes LGBTQIA+ déclarent avoir été victimes d’au moins une agression LGBTQIA+phobie au travail, ce chiffre monte à 37 % pour les personnes trans. Les LGBTQIA+phobies sont à l’origine de climats délétères et génèrent de la souffrance au travail pour les salarié·e·s LGBTQIA+, quand elles ne les privent pas tout simplement de l’accès à l’emploi. Dès l’embauche et tout au long de la carrière, iels sont scruté·es, isolé·es et discriminé·es. Cela va des « blagues » ou propos homophobes ou transphobes, aux insultes jusqu’aux violences physiques. Cela démontre l’insuffisance, voire l’absence de prévention. Ces agressions, souvent quotidiennes et permanentes, ont des conséquences sur la carrière : refus de promotion, mutation subie, rupture de contrat… Occasionnelle ou répétitive, ces agressions venant de la direction, d’un·e usager·e, d’un·e client·e ou d’un·e collègue, atteignent leurs victimes au plus profond de leurs êtres et s’attaquent à la dignité même de la personne. Face à leur haine, au travail comme ailleurs, la solidarité est notre force Les employeurs ont l’obligation d’assurer la santé et la sécurité physique et mentale des travailleurs et travailleuses et de sanctionner les actes discriminatoires. Il est urgent de mettre en place une négociation annuelle obligatoire, des outils effectifs et contraignants de lutte contre les discriminations, de suivi et prévention des discriminations, du harcèlement, mais aussi, de former et sensibiliser les salarié·es et les directions sur ces questions afin d’obtenir l’égalité des droits et des environnements de travail inclusifs, sans stéréotypes de genre, ainsi que des mesures concrètes contre les violences au travail (prise en charge des frais d’avocats, mise en place de procédures d’enquêtes types, protection de la victime présumée sur le lieux de travail, etc…). La lutte contre les LGBTQIA+PHOBIES, un enjeu international Plus largement, au niveau international, les actes violents sont attisés et se multiplient dans des sociétés où la tolérance se développe à l’égard des personnes LGBTQIA+. Des prides sont interdites dans des pays où l’extrême-droite accède au pouvoir. Nos organisations syndicales restent solidaires de toutes celles et ceux qui ne peuvent défendre leurs revendications dans la rue. , Téléchargement-s . ( – Lu) Télécharger ,
Backseat : émission spéciale 130 ans de la CGT
Backseat est venu fêter les 130 ans de la CGT pour une émission exceptionnelle sur le parvis de la mairie de Montreuil avec Jean Massiet, Saphia Aït Ouarabi, Emilio Meslet, Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT et Myriam Lebkiri, secrétaire confédérale CGT pour recevoir Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT ! Remote video URL Backseat : émission spéciale 130 ans de la CGT
Victoire ! 24 embauches à l’Ehpad de Nemours
L’augmentation du nombre d’entrées couplée au refus de remplacements avait aggravé une situation déjà tendue Le 16 mai 2025, les agent·es de l’Ehpad du Pays de Nemours et leur syndicat CGT s’étaient mis·es en grève et s’étaient rassemblé·es devant leur établissement pour protester contre le sous-effectif qui dégradait leurs conditions de travail. À l’issue de cette action, 20 postes avaient été budgétés – mais non pourvus. Le 25 mai suivant, les représentant·es du personnel avaient émis une alerte pour danger grave et imminent (DGI), car le sous-effectif mettait en péril la sécurité des agent·es : l’après-midi, l’Ehpad ne comptait que 5 aides-soignant·es, 3 agent·es des services hospitaliers et 2 infirmier·es diplomé·es d’État intérimaires pour s’occuper de 103 résident·es, dont certain·es souffrant de lourdes pathologies psychiatriques. À la suite de l’annulation de la réunion de la F3SCT extraordinaire du 28 mai 2025 (instance consultative composée de représentant·es du personnel chargée notamment de la santé, de la sécurité et et conditions de travail des agent·es de la fonction publique), pourtant obligatoire après le dépôt d’un DGI, les agent·es ont déposé un nouveau préavis de grève pour le 3 juin. Les agent·es ont été entendu·es La direction a reçu le syndicat CGT avec un délégué de service de l’Ehpad pour la négociation du préavis de grève du 3 juin. Les échanges ont abouti à un accord entre la direction, la CGT et les délégués de service Ehpad pour un nouveau plan d’actions actant l’embauche immédiate de 24 agent·es à partir de juin 2025 : 13 aides-soignant·es dont 2 de nuit ; 7 agent·es des services hospitaliers ; 4 infirmier·es diplômé·es d’État. Les agent·es de l’Ehpad Pays de Nemours se disent satisfait·es de cette victoire, mais tou·tes restent vigilent·es. Dans un communiqué du syndicat CGT du centre hospitalier de Nemours (dont dépend l’établissement), elles et ils déclarent : « il y a déjà des candidatures déposées. Nous attendons les premières embauches avant la F3SCT du 18 juin, si la direction ne tient pas ses promesses, nous ferons de nouveau grève fin juin ! » Téléchargement-s . ( – Lu) Télécharger ,
Victoire historique au CHU de Montpellier
Un manque de moyens élémentaires Depuis sept ans, les organisations syndicales dénonçaient un manque de moyens élémentaires pour répondre aux besoins de la population au service des urgences du CHU Lapeyronie de Montpellier (34). La situation s’est fortement dégradée l’année dernière, avec une explosion de l’activité : les passages aux urgences ont augmenté de 58 000 en 2023 à 62 500 en 2024, sans aucun renfort durable de moyens humains ni structurels. Résultat : des conditions de travail dégradées, une prise en charge des patient·es de plus en plus précaire, et une équipe à bout. Compte tenu de la situation intenable pour les personnels et les patient·es, le syndicat CGT avait effectué un signalement pour danger grave et imminent début janvier 2025. Face à l’inertie de la direction, les personnels ont dit STOP et ont déposé un préavis de grève reconductible à partir du 5 février, avec le soutien actif des syndicats CGT et FO. Victoire historique Et ils ont eu raison de se battre ! Quatre mois plus tard, après de longues négociations, et surtout grâce à l’engagement sans faille des grévistes dans toutes les mobilisations, un plan d’urgence a été arraché, représentant 850 000 euros d’investissement annuel pour renforcer le service : renforcement des effectifs (3,75 postes en juin et une dizaine en juillet/août) ; réajustement des organisations de travail (notamment sur les flux d’usager·es) ; des perspectives concrètes en attendant la rénovation prévue pour 2027 (qui devrait apporter une augmentation du nombre de lits) ; une évaluation du plan au 1er trimestre 2026 en comité social d’établissement. La grève et la mobilisation collective ont permis aux agent·es d’obtenir des avancées majeures. Dans un communiqué, les organisations « saluent la solidarité de toutes et tous, ainsi que la capacité des collègues à aller à la rencontre de la population […] pour rappeler que défendre l’hôpital public, c’est défendre un droit fondamental pour tou·tes ».
Protection de l’enfance : urgence pour un service public à la hauteur !
Depuis des années, les professionnel·les de la protection de l’enfance alertent sur la dégradation continue de leurs conditions de travail Derrière les discours politiques sur la « restauration de l’autorité », les faits sont là : baisse des effectifs, délais de prise en charge qui s’allongent, manque criant de moyens, explosion des situations d’urgence. Les enfants et adolescent·es, déjà en souffrance, paient le prix fort de cette politique de désengagement. Des réformes en cascade… sans les moyens Les réformes législatives s’enchaînent : code de justice pénale des mineurs, loi Asile-Immigration, loi Attal sur l’autorité parentale… Toutes durcissent le cadre, renforcent la logique répressive et affaiblissent l’approche éducative, fondement même de la protection de l’enfance et de la justice des mineur·es. Pourtant, ni les rapports du CESE, ni ceux des commissions parlementaires, ni les mobilisations des personnels n’ont été entendus. L’ordonnance de 1945, texte fondateur d’une justice spécifique pour les mineur·es, a été vidée de sa substance. La primauté de l’éducatif a été sacrifiée au nom d’une efficacité judiciaire de façade. Résultat : le nombre d’enfants incarcérés explose, alors même que la délinquance juvénile est en baisse. Mineur·es isolé·es étranger·es : des droits bafoués Le sort réservé aux mineur·es isolé·es est un autre symbole du recul des droits fondamentaux. Déni de minorité, conditions d’accueil indignes, fichage biométrique, non-accompagnement vers l’asile ou la majorité… Ces jeunes, souvent victimes de parcours migratoires traumatiques, sont criminalisé·es au lieu d’être protégé·es. La loi immigration de 2024 et les fichiers discriminants qu’elle instaure illustrent un glissement idéologique dangereux : l’enfant étranger devient suspect avant même d’être reconnu comme mineur. Une atteinte grave aux engagements internationaux de la France, notamment à la Convention internationale des droits de l’enfant. La CGT propose un autre projet pour la protection de l’enfance Face à cette situation alarmante, la CGT défend un projet alternatif, centré sur les droits des enfants, l’éducatif, la justice sociale et le renforcement des services publics. Ses revendications sont claires : Création d’un ministère de la Protection de l’enfance, avec pilotage national ; Fin de la marchandisation du travail social et retour à un service public universel ; Revalorisation des métiers majoritairement féminins du soin, du social et de l’éducatif ; Renforcement de la prévention spécialisée et des dispositifs d’accompagnement en milieu ouvert ; Suppression du CJPM et retour à l’esprit de l’ordonnance de 1945 ; Respect strict des droits fondamentaux des mineur·es isolé·es, sans fichage ni tri arbitraire. L’éducation, pas la répression ! Pour la CGT, un enfant, quel qu’il soit, mérite protection, écoute, accompagnement. Les logiques comptables et sécuritaires ne peuvent faire système. Il faut au contraire des moyens, du temps, des équipes formées et stables, pour que chaque enfant ait sa place dans la société. Pour la CGT, agir pour la protection de l’enfance, c’est défendre un projet de société; C’est refuser la stigmatisation, l’indifférence et la violence institutionnelle; C’est exiger un avenir juste et digne pour toutes et tous. Téléchargement-s . ( – Lu) Télécharger , Téléchargement-s . ( – Lu) Télécharger ,
Papeterie Chapelle Darblay : une victoire historique pour l’industrie, l’écologie et l’emploi
« Nous avons réussi ! » L’annonce de Cyril, Julien et Arnaud, trois figures de la lutte de Chapelle Darblay, a résonné comme un cri de victoire. Vendredi 6 juin, le couperet tombe : l’État investira 27 millions d’euros dans le capital de la papeterie et mobilisera 25 millions d’aides. Une relance enfin actée, six ans après l’annonce du plan de licenciement, trois ans après la préemption du site, et surtout après une mobilisation de longue haleine portée par la CGT. Fermée en 2020 par le groupe UPM, la papeterie de Grand-Couronne risquait de disparaître, emportant avec elle des savoir-faire industriels et un outil unique en France capable de produire du papier 100 % recyclé. Face à ce gâchis annoncé, la riposte s’organise. Syndicats locaux, Union départementale, Comité régional CGT Normandie, Fédération et Confédération unissent leurs forces. Ensemble, ils défendent une filière papier écologique et porteuse d’emploi. Une lutte emblématique de la CGT Cette victoire n’est pas celle d’un seul collectif, mais d’un syndicalisme de combat, enraciné dans le territoire, capable de faire converger expertise industrielle, soutien politique et mobilisation populaire. À chaque étape, la CGT a su garder le cap, malgré les revirements, les faux espoirs et les silences du gouvernement. « Une CGT qui travaille ensemble, dans toutes ses composantes, en complémentarité », salue Corinne Vautier du Comité régional CGT Normandie, qui rend aussi hommage à l’engagement durant ses 6 années de Philippe Martinez, Nathalie Verdeil, Franck Perrin et la coordination des luttes ainsi que Sophie Binet, dont l’intervention a permis de débloquer la situation au plus haut niveau. Industrie et écologie main dans la main « Pour qu’industrie rime avec écologie : sauvons Chapelle Darblay ». Cette banderole géante déployée en 2021 devant le ministère de l’Économie, a marqué les esprits. Elle résume l’enjeu de fond de cette bataille : démontrer qu’une autre industrie est possible, au service des besoins sociaux et de la transition écologique. Le site va redémarrer d’ici 2028, avec la production de papier ondulé d’emballage à partir de cartons recyclés, la relance de la chaudière biomasse et de la station d’épuration biologique. À la clé : 170 emplois locaux, une réactivation de la voie ferrée, et un ancrage fort dans le développement durable de l’axe Seine. Une victoire pour toutes les luttes à venir La reprise par Fibre Excellence, sous surveillance syndicale, doit encore s’accompagner de la levée des fonds nécessaires. Mais déjà, la victoire de Chapelle Darblay agit comme un signal fort. Elle prouve que rien n’est joué d’avance, que les mobilisations peuvent faire plier l’État et les multinationales. Elle redonne aussi des arguments à celles et ceux qui réclament la nationalisation de groupes comme Arcelor Mittal ou d’autres entreprises stratégiques.